vendredi 2 février 2018

Critique Livre n°72 : La servante écarlate de Margaret Atwood

Salut la Compagnie !
Suite à l'adaptation du roman en série télé par Netflix, le livre a connu un regain d'intérêt. J'ai surfé sur la vague médiatique pour lire ce roman qui ne devrait pas tarder à rentrer dans les «classiques» de la littérature. 
 
Quelques données sur le livre :
Titre : La servante écarlate
Titre VO : The Handmaid's Tale
Auteur : Margaret Atwood
Année de parution : 1985
Éditions : Robert Lafont (Ebook)
Prix : 10,99 € (11€50 en poche)
Nombre de pages : 302 p.

Le résumé :
Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l'Ordre a été restauré. L'Etat, avec le soutien de sa milice d'Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d'un Evangile revisité. Dans cette société régie par l'oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L'une d'elle raconte son quotidien de douleur, d'angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d'une vie révolue, d'un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom. Une œuvre d'une grande force, qui se fait tour à tour pamphlet contre les fanatismes, apologie des droits de la femme et éloge du bonheur présent.

Mon avis :
Le récit repose sur un postulat dystopique. Le monde a subi une crise majeure. Elle est surtout écologique et s'accompagne d'une crise de la natalité. Cette dernière est devenue presque inexistante en ce début du XXIème siècle imaginaire dans lequel se déroule l'histoire. Cette crise entraîne un bouleversement politique et voit un nouveau régime se met en place. Autoritaire et répressif, il a une idée révolutionnaire et plutôt brutale pour faire remonter la natalité.

Au milieu de ce nouveau système, nous suivons June, ou Defred de son nouveau nom. Son présent mais aussi son passé nous permet de nous plonger dans ce nouvel ordre établi et de comprendre ce qui est arrivé dans cette partie du monde assimilée aux États-Unis. La machine Gilead est en marche, implacable et effroyable.

Chaque entité familiale fonctionne presque en vase clot. Defred est sous la responsabilité du Commandant, froid et secret, et de Serena-Joy, l'Épouse. Distante et presque cruelle. La maison est tenue par les Martha, aussi mystérieuses et silencieuses que compatissantes par moment. Du fait de son statut, le Commandant a aussi un chauffeur/homme à tout faire : Nick. Est-il un soutien ou un espion à la solde du gouvernement pour prévenir tout acte de sédition.

L'auteur a reconstitué un univers très riche. Elle a monté un système totalitaire dont on découvre les aspects petit à petit au travers du récit de Defred. Le récit est forcément subjectif. mais ses règles, ses rangs, ses codes vestimentaires pour un endoctrinement plus efficace nous sont parfaitement décrits par une personne qui a à subir le système tous les jours. Le système prend également la religion au pied de la lettre. Au final, on en apprend peu sur ce qui se passe dans l'ensemble du pays et uniquement ce qui passe dans la ville où Defred habite. On en sait peu mais c'est ce qui n'est pas dit qui nous glace encore plus.

Concernant la politique de natalité, l'auteur a déclaré s'être inspirée de décrets et mesures qui ont un jour été mise en place dans le monde. De quoi faire réfléchir non ?

L'écriture est plutôt sympa et colle à un récit à la première personne. La liberté de ton, la chronologie non linéaire et la spontanéité sont très appréciables.

Je pensais avoir commis une erreur en commençant la série avant de lire le livre. Mais en fait, ... pas du tout. L'adaptation est fidèle dans son ambiance et son horreur mais les faits ont été adaptés justement. La seule petite déception, c'est la fin. Le roman s'arrête de façon assez brutale et nous laisse un peu sur notre fin.
Mais la série va connaître une saison 2, dans la continuité du livre. Alors, que va-t-il se passer ?
18/20 :) Un livre à lire, définitivement !

Enjoy :)

1 commentaire:

  1. J'ai beaucoup aimé la fin, elle est d'autant plus forte qu'elle se passe comme ça. Après, je compte sur mon prochain visionnage de la série pour m'en dire quand même un peu plus =D

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