mardi 7 juin 2016

Critique Livre n°45 : Ceux qui restent de Marie Laberge

          Salut la Compagnie !
 
En partenariat avec Babelio et les éditions Stock, j'ai pu découvrir le nouveau roman de la romancière canadienne Marie Laberge : Ceux qui restent. 
 
Quelques données sur le livre :
Titre : Ceux qui restent
Auteur : Marie Laberge
Année de parution originale : 2015
Année de la présente édition : 2016
Editions : Stock
Prix : 22,50€
Nombre de pages : 576 p.
 
Le résumé :
En avril 2000, Sylvain Côté s’enlève la vie, sans donner d’explications ni à sa famille ni à ses amis. Il ouvre une trappe sous chacun des siens. Ce garçon jeune à qui tout semble réussir disparaît et nul ne comprend.
Des années plus tard, sa femme Mélanie s’accroche à leur fils Stéphane, aujourd’hui devenu un fier jeune homme qui s’égare ; son père Vincent est parti vivre près des arbres muets ; sa mère Muguette a laissé échapper le peu de vie qui lui restait. Seule la si remuante et désirable barmaid Charlène, sa maîtresse, continue de lui parler de sexe et d’amour depuis son comptoir.
Ce n’est pas tant l’intrigue, si bien menée dans ce suspense psychologique, qui fait la puissance hypnotique du roman de Marie Laberge. Écrivain et dramaturge, elle joue à mettre en scène. Elle place l’absence de Sylvain, présente jusqu’à la douleur, au centre d’une ronde des ses personnages, qui parlent, se déchirent, s’esquivent, dans une langue chahutée, turbulente, hérissée comme une bête, qui charrie les émotions et les larmes, les soleils et les banquises, atteignant le lecteur au cœur.
« Je vais vivre, quel qu’en soit le prix. Je vais vivre, quel que soit le poids de mon cœur privé de toi. »
 
Mon avis :
Qu'arrive-t-il aux proches et à la famille d'une personne qui s'est ôté la vie ? Font-ils face ? Fuient-ils ? Les époques et les narrateurs se croisent dans ce roman qui parle de l'après, mais aussi un petit peu de l'avant. On suit les personnages sur une quinzaine d'années. Ils racontent ce dont ils ont envie de parler, les moments qui les ont marqués.
 
Comme un exutoire à l'incompréhension, son père, sa femme et sa maîtresse lui adresse des lettres. Celle-ci sont entrecoupées de passages romancés centrés sur un personnage en particulier. On apprend à connaître une grand-mère douce et présente, une mère névrosée et malade, un fils qui se cherche ou des amis un peu perdus.
 
La mort est omniprésente, mais aussi la vie et la sexualité des protagonistes. Cet « évènement » marque un tournant dans l'existence de chacun. Certains masques tombent. Certaines personnalités se révèlent. Peu importe le lieu, un bar, un hôtel, le fin fond d'une forêt, l'histoire fait la part belle à l'ambiance et aux relations entre les personnages.
 
Ça part dans tous les sens, ça ne fait pas dans la demi-mesure. L'écriture en fait de même. Elle est multiple et prend le ton du « je » qui raconte. Tantôt familière et châtiée, elle pétille à l'image du narrateur. Mais c'est du québécois, alors elle est parfois compliquée à comprendre pour nous petits Français métropolitains. Le discours de Vincent, le père, et les passages non épistolaires sont lui plus aisés car dans un français plus courant.
 
En résumé, le pitch est pas mal mais je n'ai pas accroché au point de ne pas lâcher le livre. Le langage a peut-être joué un peu. C'est dur de rentrer dans un livre où l'on bute sur chaque mot par moment. Néanmoins le message final est très touchant. Je lui donne un 14/20

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