mardi 24 mai 2016

Critique Livre n°43 : La Nuit d'Elie Wiesel

          Salut la Compagnie !

Après des romans de fiction, voici un témoignage. Et quel témoignage ! C'est parti pour le roman d'Elie Wiesel, La Nuit. Pour les plus sensibles, ce livre n'est peut-être pas pour vous. Mais il doit être lu ! 
 
Quelques données sur le livre :
Titre : La Nuit
Auteur : Elie Wiesel
Année de parution originale : 1958
Année de la présente éditions : 2007
Editions : Editions de Minuit
Prix : 7,10 €
Nombre de pages : 200 p.
 
Le résumé :
La Nuit est un récit d'Elie Wiesel fondé sur son expérience lorsque, jeune juif orthodoxe, il fut déporté avec sa famille dans le camp d'extermination nazi d'Auschwitz, puis dans le camp de concentration de Buchenwald, dont il fut libéré le 11 avril 1945, à l'âge de 16 ans.

 


Mon avis :
Plutôt qu'une histoire, c'est un témoignage donc, un morceau de la grande Histoire. Elie Wiesel nous raconte les quelques mois peut-être les plus importants de sa vie. Du moins ceux qui l'ont formaté alors qu'il n'était qu'un adolescent. Ce livre est peut-être un exutoire, un moyen de lâcher un peu de pression. Pour lui, c'est un besoin de raconter son histoire, peut-être pour se convaincre que c'était vrai, avant que la mémoire fasse son travail de sape. Les chapitres sont comme des étapes de son périple.

Ce livre n'est pas peuplé de personnages mais d'âmes, perdues ou en perdition, et qu'on ne retrouvera jamais autrement que dans les souvenirs .Des parents et amis, anciens ou récents, certains sont heureux, d'autres non, certains gardent espoir, d'autres non. Certains sont partis depuis longtemps, bien avant leur départ véritable.

Une tragédie se joue dans plusieurs endroits. Dans un décor de village, de wagon de marchandises, dans une gare remplie de morts qui marchent et de désespoir, dans un camp de travail, puis dans un autre camp, et enfin devant un miroir. Mais ce n'est pas de la fiction. C'est une réalité trop brutale pour nous sembler vraie, mais pourtant elle l'est, d'où la distance que l'on ressent parfois mais qui nous prend qu'à la fin du livre.

L'écriture est simple en comparaison. Celle d'un homme qui n'a pas besoin de mots compliqués pour nous raconter ce qu'il a vécu. J'ai parcouru ce livre sans trop de difficulté, du fait de cette distanciation que j'évoquais plus haut. La dernière phrase m'a particulièrement marquée et m'a fait prendre conscience de ce que je venais de lire. C'est un livre qui peut se lire vite et dont on comprend le message à la fin, ou bien en en digérant chaque page et en tentant de saisir l'ensemble de tout ce qu'il exprime dans ce texte poignant.

Il récolte un très bon 18/20. Un texte dur, triste, mais fort ! Å découvrir.               

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