lundi 22 février 2016

Critique Livre n°31 : Boucle d'or d'Aurélien Rousseau

           Salut la Compagnie !

Ce livre a été reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique chez Babélio. Merci à eux et aux éditions Le Passage pour ce livre. En avant pour un saut dans l'univers des hôpitaux avec Boucle d'or d'Aurélien Rousseau.

Le résumé :
Un train quitte la gare d'Austerlitz pour le pays Basque. Quand les wagons s'ébranlent, un des passagers ne peut s'empêcher de tourner la tête vers la forme sombre de l'hôpital qui surplombe les voies et qui fut son monde pendant plusieurs mois. Une vérité s'impose à lui : il lui faudra replonger dans cet univers et oser enfin affronter la part de lui-même qu'il a découverte là-bas. Boucle d'or est l'histoire de cette lutte, avec et contre son propre corps, qu'il faut mener lorsque la maladie nous conduit au plus près de la mort et qu'elle charrie avec elle ses démons, ses hallucinations, parfois sous la figure douce et rassurante des héros des contes de notre enfance. 

Mon avis :
C'est peut-être la première fois depuis que j'ai créé ce blog que je me suis franchement ennuyée pendant la lecture d'un livre et c'est donc plus compliqué pour moi d'en parler. J'espère rester cohérente mais je ne promets rien. --'

Je n'ai vraiment pas accroché à ce livre, malgré quelques qualités indéniables.   

Boucle d'or raconte l'histoire d'un homme d'une trentaine d'années qui part pour un long voyage. C'est le moment pour lui de se libérer de l'emprise que la maladie et l'hospitalisation ont sur lui. Et le seul moyen pour y arriver est de raconter ce qui lui est arrivé, son histoire avec les bons comme les mauvais moments, ses blessures et ses combats. J'ai eu beaucoup de mal avec le temps qui passe dans le roman.

On découvre un homme blessé, en perte de repères alors qu'une nouvelle page de sa vie s'écrit. Il lui faut avancer. Il n'a pas de nom, les personnages autour de lui non plus, sauf Noguier, comme un alter-égo, et la fameuse Boucle d'or.

Le narrateur nous raconte l'envers d'un hôpital, avec les docteurs et les infirmières, avec la solitude et mais aussi les rencontres. Il est paralysé et est comme un spectateur de cette vie autour de lui. Il s'invente une Boucle d'or réelle et très différente de celle qu'on connait tous. Cette histoire le poursuit depuis son enfance.

On trouve beaucoup de poésie dans l'écriture d'Aurélien Rousseau. Elle est peut-être moins fluide que dans certains livres. Cela nous demande de digérer chaque mot, car chacun d'entre eux sont choisis avec soin et ils sont tous importants pour tenter de comprendre ce que le narrateur essaie de nous dire.

En résumé, comme je le disais plus haut, même si le livre a un sérieux potentiel et peux plaire à certains, ce n'a pas été mon cas. J'ai fini le livre mais sans accrocher le moins du monde. J'ai eu du mal à tout comprendre, mais c'est peut-être juste moi. J'ai été déçue, mais comme c'est un avis purement personnel, si le livre vous tente, lancez-vous car il se lit assez vite. Je lui donne un 12/20.
 
Titre : Boucle d'or
Auteur : Aurélien Rousseau
Année de parution : 2016
Editions : Le Passage
Prix : 14 €
Nombre de pages : 118 p.

samedi 20 février 2016

Critique Livre n°30 : Sans attache de Thierry Moral


Salut la Compagnie !

Après le pavé que constituait Cité 19, j’ai lu un très court livre, mais qui s’est révélé très dense au final.
C’est parti pour le livre Sans attache de Thierry Moral, reçu en partenariat avec les éditions Atine Nenaud et Livraddict. Merci à eux pour cette jolie découverte. 

Le résumé :
« Alex lève son verre à sa santé et avale la dernière gorgée. Il remet son blouson, sort de sa poche intérieure la monnaie exacte et contrôle sa montre : cinq minutes, comme prévu. Le serveur relève son geste :
– Tout est réglé chez toi.
– Non, tout n'est pas encore réglé chez moi. »
On pourrait définir Alex par soustractions. Alex n'est pas bavard, il n'a pas souvent faim. D'ordinaire, il n'est guère nerveux. D'ordinaire.
Cependant, les règles de vie qu'il s'impose ne sont pas une assurance faux-pas. Et sa famille ne semble guère être en mesure de l'aider.
Le mur s'approche.
Mais Alex est de ceux qui disent: « Jusqu'ici, ça va ». 

Mon avis : 
Alex est un agent de sécurité qui a décidé de faire une pause en se cachant dans les Ardennes. C’est avant tout l’histoire d’une fuite et d’une remise en question après un écart. 

Alex est solitaire, un peu renfermé sur lui-même et surtout poursuivi par une maladie qui est toujours présente dans ses pensées. On ne la connait qu’à la fin mais elle est tout le temps présente en toile de fond du récit. Il est comme un poisson dans l’eau au sein de sa famille et plus encore dans le village dans lequel il s’est retiré. Il tisse néanmoins des liens avec William, un marginal plein de surprises et Youri, un chien husky, qui juge les gens mieux que n'importe qui. Je ne sais comment l’expliquer mais j’ai été fascinée par sa vision de la vie. Parfois simples, mais tellement vraies, ses réflexions sont cependant en contradiction avec sa froideur et son mode de vie. 

L’histoire se passe dans une campagne profonde, où chaque arrivant est vu comme un perturbateur et un empêcheur de tourner en rond, c’est l’authenticité des personnages qui nous marque. On ne sait pas lequel est le plus perdu de la bande. Les descriptions nous font rêver de cette campagne, avec toute cette beauté dans les paysages qui nous sont décrits.    

Ce livre a l’avantage d’être court. Il se lit en un peu plus d’une heure. L’écriture est agréable, malgré un récit à la troisième personne, qui contraste avec l’exposition des sentiments les plus profonds du personnage principal. L’auteur nous fait passer beaucoup de choses en peu de pages. La fin est surprenante et le récit passe alors par une lettre et un article de journal.  

J’ai vraiment bien aimé ce livre. J’ai été prise très vite dans l’histoire et j’ai dévoré ces quelques pages.

C’est un livre très spécial, à ne pas lire quand notre vie va mal, car l’espoir ne vient qu’à la fin. Mais un livre à lire quand même ! Je lui donne la note de  17/20.
 
Titre : Sans attache
Auteur : Thierry Moral
Année de parution :
Editions : Atine Nenaud
Prix : 12,50 €
Nombre de pages : 118 p.
 
 

jeudi 18 février 2016

Critique Livre n°29 : Cité 19 de Stéphane Michaka

Salut la Compagnie !

Je tenais à remercier Babelio et aux éditions PKJ de m'avoir offert cette opportunité de découvrir le livre Cité 19 de Stéphane Michaka.
En avant pour une nouvelle critique !

Le résumé :
Que faisait le père de Faustine à minuit au sommet de la tour Saint-Jacques ? Et qui l'a précipité dans le vide ? Convoquée pour identifier le corps, Faustine ne reconnaît pas les mains de son père. Persuadée qu'il a été kidnappé par une secte mystérieuse, elle se lance sur la piste d'un inquiétant personnage. Elle suit l'homme dans une station de métro, trébuche, perd connaissance et se réveille... 150 ans plus tôt ! Pour Faustine, c'est le début d'une série d'aventures, aux confins du thriller, de la science-fiction et de l'Histoire.

Mon avis :
Ce livre raconte donc l'histoire de Faustine, jeune lycéenne de 17 ans, qui se retrouve seule et livrée à elle-même dans le Paris d'aujourd'hui après le décès de son père. En cherchant des indices sur la disparition de son père à laquelle elle ne croit pas, elle suit un personnage mystérieux à l'allure de dandy. Elle se retrouve alors propulsée dans le Paris du XIXème siècle, d'Haussmann et du Second Empire. En cherchant ses marques dans ce nouvel univers qui ne lui est pas tout-à-fait étranger, elle s'improvise journaliste d'investigation et se lance aux trousses d'un tueur en série dans les rues en transformations des années 186(?) . Elle mène l'enquête dans les bas-fonds de Paris et l'île de la Cité, du moins dans la première partie. La seconde partie nous transporte dans un univers qui relève plus de la science-fiction, presque futuriste, que je vous laisse découvrir quand vous lirez ce livre.

Cette Faustine est un personnage très complexe. Elle est définitivement le centre de ce récit. Jeune fille un peu solitaire, préférant vivre au milieu des choses anciennes que dans le présent et les gens de sa génération. Elle a peu d'amis, sinon Vikram et Morgane. C'est la seule dont le personnage est clairement décrit de A à Z. Les autres ne le sont que pour apporter au récit.

J'ai beaucoup aimé le parallèle entre le Paris des deux époques. Le récit regorge de détail sur la vie à Paris. Les costumes, la vie parisienne, les travaux d'Haussmann, .... Autant de choses qui nous plongent davantage dans le récit.

Rajoutez une écriture très fluide, qui convient parfaitement à ce genre de roman. On tourne les pages les unes après les autres, à une vitesse folle et on se laisse emporter jusqu'à la fin du roman. La fin est un peu brutale en comparaison. On veut vraiment connaître la suite.


J'ai parfaitement adhérer au concept. Adorant Paris et cette époque, je me suis donc prise au jeu de l'enquête et de la découverte de l'univers. J'ai maintenant vraiment hâte de connaître la suite dans le tome 2 !! Je lui donne un joli 16/20. :)


Titre : Cité 19
Auteur : Stéphane Michaka
Année de parution : 2015
Editions : Pocket Jeunesse (PKJ)
Prix : 16,90 €
Nombre de pages : 349 p.

lundi 15 février 2016

Critique Livre n°28 : Les illusions essentielles de Phydime Malcuit

           Salut la Compagnie !

Cette semaine je viens vous parler d'un livre reçu en partenariat avec Chiado Editeur. Ce livre nous vient tout droit du Québec et c'est assez sympa ! C'est parti pour Les illusions essentielles de Phydime Malcuit.
 

Le résumé :
Dans un quartier multiethnique de Montréal, un architecte déchu part en quête d'une nouvelle vie au Château des Grâces. Dans ce microcosme urbain hétéroclite, présage du futur de nos civilisations, la faune extravagante du Château frôle la maladie mentale, mais la présence d'un cochon vietnamien exceptionnel et de deux grands esprits lui ouvre des perspectives nouvelles.

 En banlieue de Montréal, une maitresse d'école passionnée, au passé déchirant, peine à s'adapter aux nouvelles réalités de l'enseignement dans le primaire, où l'intégration dans ses classes de nombreux enfants en graves problèmes d'apprentissage vient radicalement modifier sa mission d'enseignante.

 Une correspondance sexuée s'installe entre eux sur le Réseau-Amour qui engendre chez l'architecte des expériences amoureuses variées et formatrices. Ces deux personnages torturés vivront par la suite des vies rocambolesques qui les mèneront dans une réserve indienne et le Québec rural.

 Passant du markéting de l'égo au bouddhisme trash américain, d'une vallée des clitoris à l'enfer carcéral, cette histoire, trop déjantée pour être inventée, dénonce les illusions indécentes du 21e siècle et les dérives économiques des institutions publiques soumises à la corruption et aux abus en tous genres.

 Néanmoins, elle demeure porteuse d'un grand espoir pour ceux qui ont foi en certaines illusions essentielles.
 

Mon avis :
D'abord je tenais à remercier mon partenaire Chiado Editeur pour cette très belle découverte. Ce livre, complètement déjanté, m'a convaincue. Je ne m'attendais à rien, même le résumé ne me permettait pas de prévoir ce livre ultra pétillant.  

Au travers des pages de ce roman, on assiste aux tribulations amoureuses de personnages qu'un site de rencontre va rapprocher. Une amitié profonde va se lier entre les deux, pleines de surprises, de complicité et d'humour. Ils espèrent tous les deux des changements dans leur vie privée. Chacun va s'ouvrir grâce à l'autre et l'une va aider l'autre dans sa recherche (tardive ? ) du grand amour pendant qu'elle trouvera (ou  non ? ) son prince charmant.

C'est un récit définitivement interne. Il alterne entre le point de vue de ces deux protagonistes autant entiers qu'attachants. Chacun a un lourd passé, des défauts, mais aussi beaucoup d'amour à offrir. Les personnages secondaires sont tout autant perchés par moment, mais tous ensemble, ils forment un mélange détonnant. 

Le nom des personnages nous fait nous demander si c'est un peu autobiographique. D'un côté, Phydime, un architecte sur le déclin, se perd dans un immeuble « spécial » et tente de donner un sens à sa vie. De l'autre, Emma, une enseignante déçue et démotivée, se laisse convaincre de s'inscrire sur le « Réseau-Amour ».

Ce livre m'a fait découvrir un petit peu du Québec et de Montréal, entre les milieux populaires et aisés, entre la ville et la campagne profonde qu'est la réserve de Wemotaci.

Les mots sont crus par moment, mais amusants. L'auteur ne tourne pas autour du pot et nomme un chat, un chat. L'idée de ne laisser parfois que les e-mails par moment est très intéressante pour la compréhension de la naissance de l'amitié entre les deux personnages principaux.

J'ai lu ce livre ultra-facilement. L'auteur nous montre parfaitement comment nous construisons nos propres illusions essentielles et que on ne peux changer de vie sans en briser quelques unes.

En définitive, un livre pétillant et léger, très jouissif. Aussi déjantés qu'attachant, la vrai force dé l'histoire réside dans ses personnages. Phydime et Emma méritent un très beau 16/20.
 
Titre : Les illusions essentielles
Auteur : Phydime Malcuit
Année de parution : 2015
Editeur : Chadio Editeur
Prix : 14 €
Nombre de pages : 282 pages

jeudi 4 février 2016

Critique Livre n° 27 : La 5ème vague de Rick Yancey

             Salut la Compagnie  !

A l'occasion de la sortie du film La 5ème vague, je me suis mise à lire le bouquin juste avant ! En voici donc mon avis du livre de Rick Yancey. 

Le résumé :
1ère Vague : Extinction des feux
2e Vague : Déferlante
3e Vague : Pandémie
4e Vague : Silence 

À l’aube de la 5e Vague.

Sur une bretelle d’autoroute désertée, Cassie tente de Leur échapper…Eux, ces êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne, exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés…
Pour Cassie, rester en vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu’à ce qu’elle rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être son seul espoir de sauver son petit frère, voire elle-même. Du moins, si Evan est bien celui qu’il prétend…
 
Ils connaissent notre manière de penser. Ils savent comment nous exterminer. Ils nous ont enlevé toute raison de vivre. Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir… 

Mon avis :
Ce livre est clairement un ouvrage de science-fiction et de dystopie. Mais sa particularité réside dans le fait que les personnages ont connu notre monde tel que nous-mêmes le connaissons. L'histoire raconte comment l'humanité est supprimée de la surface de la Terre par plusieurs vagues, de plus en plus violentes et comment la planète a été progressivement colonisée par « les Autres », des extra-terrestres que personnes n'a vu.

Les 4 vagues nous sont décrites au moyen de flash-back, disséminés au fil du début du roman. Et c'est plutôt intelligent. Nous avons le point de vue de Cassie, l'héroïne principale, qui nous raconte l'ensemble des évènements qui lui sont arrivés depuis les vagues et sa prise de conscience sur le devenir de l'humanité. Ce roman essaie de nous faire comprendre très simplement le fonctionnement d'un être humain et de ce qui fait de nous des humains justement, et non pas des Autres. La paranoïa dans laquelle Cassie tombe nous enveloppe de façon assez impressionnante.

Les personnages sont super.
Nous avons Cassie pour Cassiopée, une jeune fille de 17 ans un peu bad-ass, qui alterne entre son côté super fort et sa fragilité d'adolescente qui vient de tout perdre. Elle a une volonté de fer et fera tout pour retrouver son petit frère de 5 ans, de qui elle a été séparée peu de temps avant le début du récit. On suit celui-ci de la même façon. Un petit être attachant, trop jeune pour la guerre.
Il se retrouve sous la direction de Zombie, un garçon issu du même lycée de Cassie, aussi mentalement faible comme Cassie est forte.
Cette dernière va d'ailleurs rencontrer un garçon tellement mystérieux, mais assez attirant il faut bien l'admettre. Alors qui est-il vraiment ? 

J'ai adoré cet univers. Même si c'est clairement de la littérature jeunesse, du fait de l'âge des personnages principaux, on peut imaginer qu'un roman pour adulte pourrait y prendre racine. J'aime beaucoup la dimension psychologique du roman et de toutes les questions qu'il nous fait nous poser.  

Concernant l'écriture, cette alternance entre les points de vue et le récit définitivement interne donne une dimension très réelle au récit. Nous nous mettons à la place des personnages et nous sommes aspirés dans ce monde où l'humanité disparait peu à peu. Rick Yancey arrive à adapter son écriture en fonction des points de vue. Tantôt paranoïaque, tantôt enfantin ou à la dérive, on ressent la complexité de chacun des protagonistes et leur façon de penser.  

Malgré ses 600 pages, j'ai lu très vite ce livre. J'ai vraiment adoré l'univers et les personnages. J'ai à présent très envie de découvrir la suite en espérant qu'elle sera à la hauteur de celui-ci.  

En résumé, un roman très addictif et incroyablement bien construit. Les personnages sont une raison supplémentaire de s'y plonger et d'adorer ! C'est un presque coup de cœur pour moi ! Je lui donne un 19/20 !!

Titre : La 5ème vague
Titre originel : The 5th Wave
Auteur : Rick Yancey
Année de parution : 2013
Editeur : Collection R
Prix : 18,50 €
Nombre de pages : 608 p.